Célébrée du 2 au 5 mai 2025 à Abengourou, la 19e Journée internationale de la sage-femme s’est tenue sous le thème évocateur : « Sages-femmes, indispensables dans chaque crise ». Un hommage appuyé à ces professionnelles de santé dont le rôle dépasse largement le cadre médical, surtout en contexte de crise.

Lors de la cérémonie de clôture, organisée le 5 mai au stade HKB, Mme Yao née Awa Diallo, présidente de l’Association des sages-femmes ivoiriennes (ASFI), a salué l’engagement des sages-femmes auprès des femmes, des mères et des nouveau-nés. Elle a rappelé que leur mission inclut également un accompagnement psychologique, éducatif et communautaire, essentiel dans les situations d’urgence.

Mais malgré cette contribution inestimable, de nombreux défis persistent : manque d’équipements, formations inadaptées, faible reconnaissance sociale et conditions de travail parfois précaires. Mme Yao a lancé un appel pressant aux autorités, aux partenaires internationaux et aux communautés pour un soutien accru à la profession.

Un appel relayé par Norbert Coulibaly, représentant de l’UNFPA, qui a rappelé que les sages-femmes sont un maillon central dans la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale. Il a présenté le programme mis en œuvre par l’UNFPA dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont la Côte d’Ivoire. Depuis 2024, ce programme est actif dans le Bounkani et le Tchologo, où il bénéficie à près de 70 000 demandeurs d’asile, grâce à un Dispositif Minimum d’Urgence (DMU) dédié à la santé maternelle, infantile et juvénile.

M. Coulibaly a aussi relayé l’appel de la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem, à investir davantage dans les systèmes de soutien aux sages-femmes, notamment via l’initiative « Accélérateur de la pratique sage-femme ».

Prenant la parole au nom du ministre de la Santé, Mme Soltié Coulibaly a conclu en réaffirmant l’engagement du gouvernement ivoirien à valoriser cette profession essentielle, véritable pilier de la santé publique en Côte d’Ivoire.