Le Collège Rodin de Yopougon Maroc a vibré au rythme de la solidarité. Plus de 400 volontaires ont répondu à l’appel lors d’une vaste opération de don de sang organisée par le restaurant La Firenze, en partenariat avec le Centre national de transfusion sanguine (CNTS). Une mobilisation forte, avec un seul objectif : sauver des vies.

Au cœur de l’initiative, la jeunesse communale de Yopougon, largement représentée. Son président, Assime Saba, a salué cette implication citoyenne : « Le sang ne se fabrique pas. Sans donneurs, il n’y a pas de transfusion possible. »

Un rappel essentiel, d’autant que les besoins en sang restent constants en Côte d’Ivoire, comme l’a souligné le CNTS : malgré des progrès vers l’autosuffisance nationale, les stocks sont périssables – le sang ne se conserve que 42 jours.

Aimé Smith Dakpa, organisateur principal, a tenu à remercier le CNTS pour sa collaboration efficace, tout en lançant un appel aux entreprises, ONG et structures privées : « Le CNTS est ouvert à toutes les bonnes volontés. Chacun peut organiser une collecte et participer à cet élan solidaire. »

Mais cette journée a aussi mis en lumière une problématique préoccupante : le manque de confiance dans le circuit hospitalier. Plusieurs intervenants ont dénoncé des cas où des donneurs – ou leurs proches – se voient contraints d’acheter du sang à l’hôpital, malgré leur engagement. Une situation jugée inacceptable.

Les organisateurs plaident ainsi pour plus de transparence, un meilleur respect des droits des donneurs, et une gratuité systématique pour les patients donneurs ou leurs familles.

« Donner son sang, c’est un acte citoyen, mais aussi un plaidoyer pour un système de santé plus juste », ont-ils martelé.

Au-delà des chiffres et des poches collectées, cette opération au Collège Rodin est un message fort : celui d’une jeunesse mobilisée, d’une société civile engagée, et d’un appel clair à réformer les pratiques pour que la solidarité rime enfin avec équité.